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Les lacs

Si la Corse est connue pour son littoral exceptionnel, elle ne l’est pas moins pour la beauté des paysages qu’offrent les lacs de ses montagnes. Les lacs d’altitude sont de véritables joyaux pour notre île. Tous les lacs de Corse sont d’origine glaciaire, même ceux dont la forme circulaire peut suggérer un lac de cratère comme ceux qui sont creusés dans des roches volcaniques.

S’opposent les lacs situés dans les vallées en auge aux lacs de cirque. Des vallées à forme typiquement glaciaire (c’est à dire en forme de U avec une succession de zones à pentes faibles et ruptures brutales des pentes comme la Restonica par exemple), le bassin du Tavignano et la haute vallée du Prunelli possèdent encore des lacs, et quelques autres ne comptent plus que des pozzines (stade de comblement avancé d’un lac de montagne).

En Corse, on distingue trois types de lacs :

  • les lacs dits « derrière verrou » occupent tout ou partie d’une dépression entre deux ruptures de pente. Dans le cas le plus simple (Capitellu, par exemple), la pièce d’eau est entourée par les crêtes déchiquetées du cirque qui présente parfois des versants abrupts ;
  • les lacs « derrière moraine » doivent leur existence à la présence d’une moraine qui ferme le cirque. Deux exemples nous sont fournis par le grand lac d’Oru et le lac de Sorbu, mais c’est aussi le cas du lac de Scapuccioli, des lacs de Rina et du lac de Bastani ;
  • les successions de lacs. Il est fréquent que dans une même vallée se rencontrent plusieurs lacs superposés. Dans ce cas, c’est toujours le lac supérieur qui est le plus profond. Ainsi, Capitellu (42 m) et Melu (16 m) ; Scapuccioli (9 m) et Cavacciole (7 m)  ; Bracca (6,5 m) et Vitalaca (3,5 m).

Très importants pour le tourisme local, ces milieux offrent une grande qualité paysagère mais aussi écologique. En effet, en plus de regorger d’une richesse naturelle hors du commun, les lacs corses présentent une grande diversité aussi bien altitudinale qu’en terme de profondeur ou de surface. Cette diversité ainsi que la qualité de ces sites, rassemblés qui plus est sur une zone aussi petite qu’est notre île, permettrait de retracer toute l’évolution d’un tel écosystème.

Par ailleurs les lacs corses ont de petits bassins versant et sont donc assujettis aux apports provenant du ciel. Cela permet de considérer ces milieux en temps qu’indicateur de la qualité de l’environnement.

Espèces représentatives des lacs de Corse

EUPROCTE DE CORSE
Euproctus montanus

Ce petit amphibien urodèle de la famille des Salamandridées est endémique à la Corse. Il possède un corps lisse, jaune clair à brun olive, tacheté ou non de brun verdâtre. Une ligne vertébrale rouge brunâtre souligne le dos, la queue est puissante, et de section ovale.
L’espèce est présente du littoral jusqu'à 2200 m d'altitude.

ALLOGAMUS DE CORSE Allogamus corsicus

Insecte trichoptère de la famille des Limnephilidées endémique à la Corse.

TRÈFLE D’EAU
Menyanthes trifoliata

C’est une plante herbacée vivace semi-aquatique de la famille des Ményanthacées. Elle est monotypique dans son genre. C'est une plante stolonifère, aux feuilles à 3 folioles entières, émergées, longuement pétiolées, aux fleurs en grappes lâches, à 5 pétales en étoile, à la face dorsale rosée, interne blanchâtre bordée de longs poils blancs.
Le lac de Ninu et ses environs est la seule station connue de Corse.

POTAMOT NAGEANT
Potamogeton natans

Cette plante aquatique appartient à la famille des Potamogétonacées.
Elle est présente sur les lacs de Nino et Gialicatapiano.

Localisation générale en Corse

Le nombre de pièces d’eau qui peuvent se prévaloir du nom de « lac » varie, en Corse, suivant la définition choisie, d’une quinzaine à une quarantaine. Si l’on applique, pour retenir le nom de lac, les deux critères définis dans le cadre d’un programme d’étude réalisé il y a quelques années, à savoir une profondeur maximale supérieure à 5 mètres et une superficie au moins égale à 0,5 hectare, il n’existerait qu’une quinzaine de lacs en Corse. Une pièce d’eau aussi connue que celle de l’Oriente, sur le versant nord du Ritondu, dont la profondeur n’excède pas 2 mètres, ne serait alors pas un lac. Si l’on ne tient compte que de l’un ou de l’autre des deux critères, leur nombre avoisine la quarantaine, localisés dans 4 massifs montagneux (Cintu, Rotondu, Monte d’Oru, Renosu) essentiellement dans l’étage subalpin (1700 et 2200 m) caractérisé par l’absence de forêts.

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